Un nouvel entretien avec Guy Lasserre
Comment vois-tu l’avenir de la formation biblique « tout public » à l’étude critique de la Bible ?
Je pense que cette formation est indispensable et que le renouvellement dans la vie des Églises passe par des manières toujours retravaillées de transmettre les richesses du message biblique. Elle est nécessaire aussi pour offrir aux croyants de pouvoir rendre compte de leur foi est de l’assumer de manière personnelle.
Tout public, vraiment?
Une formation « tout public » n’existe pas dans une société où les références culturelles sont de plus en plus métissées et individualisées. La vulgarisation biblique choisit ses destinataires et demande diverses approches en fonction de leurs connaissances de base supposées et de leurs milieux culturels. La diversification des moyens de transmission et le développement des médias informatiques offrent des opportunités mais exigent aussi de s’adapter. La collaboration avec Théovie, service de l’Église protestante unie de France pour la formation à distance, m’a permis d’en mesurer un peu les possibilités et les exigences.
Quid de la vulgarisation?
Je constate que le souci de la vulgarisation est bien présent tant chez la plupart des professeurs des facultés de théologie, comme le montre leur participation au Cours biblique ou certaines de leurs publications et conférences, que dans les Églises ou chez des éditeurs privés.
L’avenir passe par un développement de la diversité des moyens de communication et un renouvellement des contenus et des formes. Il demande que les Églises veillent à promouvoir la formation d’adultes et l’usage des nouvelles possibilités de communication. Le cours biblique de l’Office protestant de la formation a certainement une place dans cet avenir.