Le pasteur Didier Halter dirige l’Office protestant de la formation (OPF) depuis 2011. L’OPF est le service de formation initiale et continue de la Conférence des Églises de Suisse romande. Dans cette fonction, il a ainsi la charge de la responsabilité du cours biblique par correspondance. Nous l’avons interrogé sur sa vision de cette mission. Voici ses réponses.
Didier Halter, la lecture critique de la Bible a-t-elle encore un avenir, à l’heure actuelle?
J’avoue être parfois pessimiste, le recul de la raison dans notre société rend plus difficile l’intérêt pour une telle lecture, tout comme l’opposition artificielle qui s’établit parfois entre lecture critique et lecture spirituelle.
Selon vous, quels sont les principaux enjeux de l’étude biblique tout public (présent et à venir) ?
Il s’agit de convaincre qu’il faut savoir prendre le temps de l’étude pour arriver à s’approprier fidèlement les textes bibliques, mais aussi de réduire la fracture entre lecture critique et lecture spirituelle.
Au fond, quelle est l’originalité de notre cours biblique?
Sa spécificité tient à son public spécifique : un public désireux d’en savoir plus, de faire son propre chemin, un public responsable qui évite les prêts à comprendre et à croire. C’est pour cela que les études sont le fruit d’un travail d’équipe pour éviter la focalisation sur une personne précise, mais valorise la pluralité.
Et, d’un point de vue personnel, qu’est ce qui vous motive et vous plaît dans la lecture de la Bible?
C’est de comprendre l’épaisseur historique des textes pour mieux y discerner les constantes anthropologiques qui me concernent existentiellement. J’aime découvrir un tout autre monde pour mieux saisir le mien.
Nous remercions vivement le pasteur Didier Halter de nous avoir partagé ces réflexions.
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